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Bien choisir les espèces de courte durée

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Parmi les questions à se poser quant au choix des espèces lors du semis, il en est une qui est la durée de vie de l’espèce.

Cela est important pour plusieurs raisons.
Lorsque l’on introduit une plante dans une parcelle, il faut toujours penser au risque de dissémination (production de graines) et au risque de repousses non souhaitées.
D’autre part, les plantes qui ont une courte durée de vie s’implantent plus vite lors du semis et la nature fait que leur production grainière est plus active, survie de l’espèce oblige.

Ray grass d'italie et trèfle d'Alexandrie

Souvent, l’utilisation d’espèces de courte durée est liée à une situation d’urgence, pénurie de fourrage par suite d’une sécheresse ou autres évènements.

La courte durée de vie de l’espèce peut être liée à la plante elle-même ou du fait que la plante soit gélive. Leur usage peut aussi être lié à une fonction telle que plante compagne pour l’implantation d’une prairie ou même de certaines cultures.

Pour un usage fourrager, on peut distinguer 4 situations

1

Les espèces qui doivent être semées après le 1er mai,

Ces plantes exigent de la chaleur, puis disparaitront avant le 1er novembre : les sorghos, le moha, le millet perlé, le trèfle d’Alexandrie, la vesce commune et velue. (Les vesces ne repoussent pas après l’exploitation)

2

Les espèces qui peuvent être semées tôt au printemps et qui disparaîtront avant le 1er novembre,

On considèrera les trèfles de Perse, d’Alexandrie, incarnat, le RGI alternatif courte durée. Tous les RGI conviennent mais il faut s’assurer de maîtriser le risque repousses et/ou dissémination.

3

Les espèces destinées à être semées tôt au printemps, puis maintenues jusqu’au printemps de l’année suivante,

La dernière récolte aura lieu mi-mai avant destruction et récupération de la parcelle pour semis d’une culture de printemps : RGI alternatif et non alternatif, trèfle violet, incarnat, de Perse, de Micheli, squarrosum, vésiculé.

4

Les espèces destinées à être semées tôt au printemps, et à être maintenues jusqu’à la fin de l’été de l’année suivante, soit 18 mois :

On privilégiera les RGI alternatif et non alternatif (on exclut les RGI à courte durée de vie), le ray-grass hybride, le trèfle violet.

Les plantes utilisées pour les cultures dérobées fourragères sont toutes des plantes à courte durée de vie.

Certaines sont même à « usage unique », c’est-à-dire qu’elles ne repoussent pas après la fauche ou le pâturage. C’est le cas de certaines variétés de trèfle d’Alexandrie, de sorgho monocoupe, du moha, des vesces, mais aussi de la plupart des brassicacées : chou fourrager, colza, navette, navet, etc…

Parmi les plantes utilisables en cultures dérobées fourragères, certaines sont gélives, et sont donc, de fait, de courte durée : les avoines rudes et de printemps, tous les sorghos, moha, millet, trèfle d’Alexandrie, les vesces et pois de printemps.
Parmi les plantes non gélives, certaines sont non alternatives, c’est-à-dire qu’elles vont se développer à l’automne et ne fleurir qu’au printemps suivant. C’est le cas du chou fourrager, de la navette, du colza fourrager, des protéagineux d’hiver. Toutes ces plantes peuvent constituer des stocks hivernaux sur pied, notamment pour des ovins, mais aussi pour des bovins si les conditions de portance du sol le permettent.

Les dates de semis des espèces sont assez étendues, du fait qu’elles s’implantent rapidement. Néanmoins des espèces ont besoin de températures élevées pour bien se développer et doivent donc être semées tôt en été. C’est le cas des sorghos, mohas, millets, protéagineux de printemps. D’une façon générale, toutes les légumineuses sont des plantes de jours longs et de chaleur.

Les mélanges fourragers ou méteils

Il s’agit de mélanges dont les constituants sont tous des plantes de courte durée de vie et à coupe unique. Mais il existe des méteils de printemps, semés au printemps et récoltés à l’été, des méteils d’été, semés à l’été et récoltés avant l’hiver, et des méteils d’hiver, semés à l’automne et récoltés au printemps.

Parmi les nombreuses combinaisons de méteils, il faudra veiller au type hiver ou printemps, tant pour les céréales que pour les protéagineux. Pour les céréales, c’est par rapport au besoin ou pas de vernalisation (besoin d’une somme de froid pour que la plante fasse un épi), pour les protéagineux, c’est par rapport à la résistance au gel hivernal.

Les plantes de service

Elles sont toutes de courte durée de vie. Deux situations se présentent. Soit la plante est destinée à être semée à l’été, ou en plante compagne, et on souhaite qu’elle soit détruite à l’hiver. On choisira donc des espèces gélives. On peut aussi souhaiter que la plante reste active jusqu’au printemps, par exemple, le semis de féverole d’hiver en inter-rangs de cultures pérennes (vignes, vergers). L’objectif des services attendus est bien sûr le premier critère de choix des espèces : restructurer le sol, favoriser la faune sauvage, fixer ou piéger l’azote, lutter contre les érosions (eau et vent), favoriser les pollinisateurs, étouffer des levées d’adventices.

Pour finaliser le choix

il reste à penser à la bonne insertion des plantes à courte durée de vie dans la rotation. Prendre en compte le risque dissémination et/ou repousses est fondamental. Il y a aussi l’aspect sanitaire, que l’espèce ne soit pas vectrice de maladies ou parasites communs aux cultures de la rotation, comme le sclérotinia. La concurrence à l’eau au printemps doit aussi être un critère, la plante de courte durée pourrait pénaliser la culture suivante. On aura souvent intérêt à sélectionner deux ou trois espèces et à les mélanger.

Comme pour toutes les espèces, la qualité de la semence et la qualité de l’implantation sont essentielles. On privilégiera une semence certifiée qui aura une bonne faculté germinative et sera indemne de présence de graines d’autres espèces et de bioagresseurs. La réussite est aussi liée à la qualité du semis : le respect des doses de semis préconisées, une terre fine et ameublie en surface, aplanie, une profondeur de semis régulière et un passage de rouleau pour favoriser le contact terre-graine.

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