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Changement climatique

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Depuis quelques années, il est indiscutable que le climat évolue. Cela se traduit par une imprévisibilité, quelle que soit la saison, avec des pics de chaleur et une accélération du cycle de l’eau.

Il devient de plus en plus difficile de concevoir un système fourrager dans ce contexte de dérèglement climatique.
La sélection et la connaissance de la biologie des espèces peut amener des réponses pour s’adapter.

Par les mélanges

L’usage en mélange des espèces se justifie d’autant plus pour s’adapter aux multiples contraintes. Il s’agit de concevoir des recettes contenant toujours un ingrédient capable de produire alors que les autres peuvent être « en souffrance ». Tous ces ingrédients doivent bien sûr répondre aux questions essentielles de choix qui sont le type de sol par rapport à l’eau, en hiver et en été, l’usage prévu du fourrage, la saisonnalité.

Par la génétique

Au sein d’une espèce, il y a des variétés, qui par définition sont toutes différentes et il y a des critères variétaux. Si le critère résistance à la sécheresse n’existe pas en tant que tel, d’autres critères peuvent être informatifs sur la résistance aux contraintes climatiques. On pense notamment au comportement estival ou encore la répartition de la productivité, entre la 1ère coupe, la coupe du printemps et celles d’été-automne.

Par l’adaptation de la conduite des cultures

Les graminées pérennes ont des systèmes racinaires qui se renouvellent de façon continue sur deux ans sauf pour le ray-grass anglais qui renouvelle ses racines chaque année, à l’automne. C’est d’ailleurs pour cela qui faut éviter de faire surpâturer le ray-grass anglais à cette période, au risque que la plante se nanifie. Pour toutes les graminées, la profondeur de l’enracinement est en lien avec la hauteur de la plante.

C’est pourquoi, il faut éviter le surpâturage et l’idéal est d’alterner fauche-pâture au moins un an sur deux.

Il y a un autre facteur pour favoriser la profondeur de l’enracinement, c’est d’avoir une bonne présence de vers de terre qui sera favorisée par l’aération de la surface de la prairie (hersage et réduction de la litière) et en limitant le tassement-piétinement inutile. Les précieuses galeries des vers de terre vont permettre aux racines d’aller plus facilement en profondeur mais aussi vont aérer et drainer le sol en conditions humides.

Le contraste climatique grandissant entraine des à-coups de production

Parfois il est dommage de constituer des stocks en mai pour les distribuer en juillet ! On peut plutôt constituer des stocks d’herbe sur pied. Mais la qualité doit être la règle. Pour cela cinq conditions :

1

Avoir déprimé

Afin d’avoir une bonne densité et de limiter le salissement par des adventices. Rappelons-nous qu’un rendement c’est une densité qu’on multiplie par la hauteur.

2

Avoir ensuite étêté

Afin d’avoir une faible proportion d’épis, qui feraient baisser l’appétence, la valeur alimentaire et la quantité consommée.

3

Deux critères variétaux prioritaires

La résistance aux maladies et une faible remontaison.

4

Avoir une bonne proportion de légumineuses

Les légumineuses s’adaptent bien à la sécheresse et à la chaleur grâce à leur système racinaire. Elles ont un long cycle de végétation, c’est-à-dire que les feuilles restent beaucoup plus longtemps actives avant d’entrer en sénescence. (Environ 42 jours pour le trèfle blanc, 21 jours pour le ray-grass anglais).

5

Prévoir un pâturage au fil

Si la végétation dépasse 20 cm, organiser un pâturage au fil quotidien, avec aussi un fil arrière. 

Adopter le semis sous couvert

Lors de semis de prairie, certaines espèces sont lentes d’installation. Tant que les talles ne sont pas constituées, les plantules restent fragiles, parfois deux mois après le semis. Le semis sous couvert d’une céréale, ou même de ray-grass d’Italie est une solution sécurisante pour réussir l’implantation. Ceci entend bien sûr une surveillance et intervention afin que les espèces protectrices n’étouffent pas la future flore. 

Penser au méteil

Les possibilités sont nombreuses : méteil d’hiver, semé à l’automne, ensilé au printemps, méteil d’été, semé à l’été et ensilé avant l’hiver, méteil de printemps, semé au printemps et ensilé à l’été. Le semis de la prairie peut être simultané ou bien décalé de saison.

Attention bien sûr au type de variétés de céréales et/ou protéagineux (hiver ou printemps)

Lorsque l’ensilage du méteil est réalisé, la jeune prairie découvre alors la lumière, dispose d’un fond humide, d’un reliquat azoté et de bonne température. 

Les cultures dérobées

Les cultures dérobées fourragères sont une solution pour diversifier et répartir le risque de la ressource fourragère. Elles sont aussi une pratique agronomique ancestrale. Tout le bon impact agronomique est amené par les racines et peu par les parties aériennes. 

Le choix des espèces

Le bon choix des espèces est primordial, en fonction de l’usage prévu, de la, ou des périodes d’usage et de sa compatibilité dans la rotation.

Le nombre d’espèces utilisable est conséquent et dépasse le catalogue graminées et légumineuses.

On retrouve notamment les ray-grass d’Italie et hybrides, les trèfles d’Alexandrie, incarnats, mais aussi des céréales à paille et les sorghos, l’avoine rude, des brassicacées (navets, navettes, choux, moutarde d’abyssine, colza).

On associera alors plusieurs espèces dont chacune s’exprimera en fonction de la saison et du climat. Mais attention, une bonne connaissance de la biologie des plantes s’impose.

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La betterave fourragère, une solution complémentaire

Parmi les espèces résilientes, la betterave fourragère fait figure d’excellence, d’abord par son excellente complémentarité avec les fourragères de qualité, mais aussi face aux à-coups du climat.
C’est une plante bisannuelle, la première année elle constitue des réserves dans une grosse racine, la seconde année, elle fleurit pour se reproduire.

C’est bien sûr la première année qui nous intéresse, qui ne connait qu’une phase végétative.  Si elle subit un stress hydrique ou de chaleur, elle végète, puis redémarre et rattrape même le temps perdu !

Finalement, de multiples leviers peuvent être activés pour s’adapter aux à-coups climatiques : la génétique, le mode d’exploitation et d’entretien, ainsi que les plantes annuelles qui viennent s’insérer dans le système fourrager.

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