L’agroécologie est une approche durable de l’agriculture qui combine pratiques écologiques et connaissances locales pour optimiser les interactions entre plantes, animaux, humains et environnement, tout en préservant la biodiversité et les ressources naturelles.
L’agroécologie comporte de multiples aspects tels que l’énergie, la gestion de l’eau, du carbone et de l’azote, la vie du sol et de la biodiversité. Il faut aussi intégrer les contraintes amenées par les bioagresseurs qui amenuisent parfois une partie importante de la production agricole : insectes aériens ou du sol, adventices, virus, champignons, bactéries. Ces différents chapitres qui composent l’agroécologie s’imbriquent.
La vie du sol
Pendant quelques décennies, la vie du sol n'a pas été suffisamment prise en compte. Aujourd’hui, mycorhizes, bactéries et bien sûr les vers de terre sont reconnus comme partenaires essentiels de l’agriculture.
L’énergie
Le coût de l’énergie et du machinisme est conséquent. De nouveaux itinéraires culturaux et de nouvelles solutions-machines permettent d’optimiser le temps de travail et de profiter de l’œuvre, du ver de terre.
La gestion de l’eau et de l’azote
La gestion de l’eau présente de multiples aspects. Sa migration, c’est-à-dire sa faculté à pénétrer dans le sol ou de ruisseler en surface. Et si l’eau ruisselle, qu’elle ne soit pas vectrice de boue ou d’autres éléments.
L’agroécologie prend en compte les périodes de manque de pluviométrie par la recherche d’itinéraires culturaux qui réduisent les déperditions.
Un des premiers critères de la qualité de l’eau est sa teneur en nitrate. Les pratiques agricoles prennent en compte largement cet aspect et la gestion de l’azote par le chiffrage des besoins, des reliquats, le fractionnement des apports et l’implantation de cultures intermédiaires pièges à nitrates sont des démarches fortes de l’agroécologie.
La lutte contre les bioagresseurs
Les bioagresseurs sont nombreux, ravageurs et concurrents des cultures. La connaissance de leur biologie peut permettre de réduire, par exemple dans le choix d’intercultures étouffantes quant aux adventices, à certaines plantes d’interculture qui possèdent des propriétés anti-nématodes.
Le secteur semencier, un des vecteurs essentiels de l’agroécologie
Par la diversité des espèces et la recherche de nouvelles espèces
Le bon choix de l’espèce est nécessaire selon l’usage souhaité. Certaines espèces différentes peuvent avoir un usage similaire, notamment en alimentation des animaux. La succession de cultures d’espèces différentes intègre parfaitement l’agroécologie. Assoler est un des fondamentaux de l’agriculture.
Par une palette de plus en plus large des variétés au sein d’une espèce et par la prise en compte de nouveaux critères variétaux
Au sein de chaque espèce, il y a des variétés, par milliers ! Et par définition, chaque variété est différente. Des critères variétaux vont les différencier. Ces critères sont très différents d’une espèce à l’autre et peuvent porter sur la productivité, les résistances aux maladies, l’adaptation à des contraintes telles que le climat, l’usage. Des critères nouveaux peuvent être ajoutés.
Tous ces critères sont le fruit du travail des sélectionneurs. Cette remarquable réactivité de la sélection est une démarche agroécologique.
Le progrès génétique accompagne le progrès agroécologique.