Pour la santé du sol et de l’animal. La luzerne peut être cultivée en espèce pure ou associée à une graminée adaptée à la chaleur et au même usage, en l’occurrence la fauche. Cette graminée peut être le dactyle, le brome fourrager, éventuellement la fétuque élevée. On peut éventuellement l’associer avec du ray-grass anglais, afin que celui-ci occupe la strate inférieure et limite le salissement. La luzerne prendra le dessus, notamment dès les chaleurs estivales. La luzerne a une exceptionnelle résistance à la chaleur et à la sécheresse. Elle craint cependant l’excès d’eau en hiver et les sols engorgés.
Les principaux usages de la luzerne sont l’affourragement en vert, l’ensilage et l’enrubannage. Si la luzerne est récoltée pure, un conservateur est conseillé. La récolte en foin demande des soins particuliers.
Elle se développe bien au-dessus d’un pH de 6,5, à condition que le sol soit pourvu en calcium. Mais c’est surtout un sol bien aéré qu’elle exige, afin d’assurer un bon développement des nodosités dans lesquelles le rhyzobium melitoli fixe l’azote de l’air. La quantité d’azote fixée est conséquente et reste disponible pour les cultures suivantes après la destruction de la luzerne. Lors du semis, il faut s’assurer que ce rhyzobium est naturellement présent, notamment si la parcelle a déjà accueilli de la luzerne, ou dans le doute utiliser de la semence inoculée.
Les valeurs alimentaires sont moyennes sauf en protéines et avant le stade bourgeonnement. Mais c’est plus encore le bon impact sur la santé de l’animal et sur la santé du sol qui est appréciable.
Elle exige une fertilité adaptée et une disponibilité en bore et molybdène.
Les variétés de type Nord sont déterminées par leur dormance hivernale plus profonde qui lui permet de mieux supporter le froid. Les luzernes de type Nord ont un port de tige dressé et conviennent mieux à la fauche, alors que pour un usage en mélange pour du pâturage, les types Sud sont davantage versées et supportent mieux le piétinement.
Après la fauche et après avoir ramassé le fourrage, passé une semaine, il faut éviter de rouler dans la parcelle afin de ne pas casser les jeunes bourgeons qui repoussent, ce qui épuiserait la plante. Les fauches doivent être espacées d’au moins 40 jours. En effet, la plante se développe dans un premier temps (20 jours), puis semble stagner alors qu’elle reconstitue ses réserves d’énergie qui se situe dans les racines (20 jours).