Trèfle blanc
C’est le véritable moteur de la prairie et de la vache ! Le trèfle blanc accompagne toutes les graminées pour le pâturage. Sa présence intimement mélangée aux autres plantes fait augmenter la quantité consommée quotidiennement par l’animal. Ses valeurs alimentaires dépassent, de loin, toutes les autres espèces : jusqu’à 1,09 UFL et 249 gr de matière azotée au stade végétatif (source tables INRAE).
Mais il ne peut être cultivé en pur car météorisant, jusqu’à sa floraison. Une bonne proportion, estimée à la poignée, est de 30% au printemps et 50% à l’été. Pour parvenir à cela quelques conditions sont à observer : un pH supérieur à 6 et une hauteur de végétation jamais trop excessive, idéal 15 cm avant l’entrée des animaux. Le trèfle blanc a besoin de lumière au ras du sol et sur ses stolons, ce qui lui confère un bon pouvoir de colonisation. C’est aussi une plante qui aime la chaleur, pourvu qu’il reste un fond d’humidité. Son cycle de végétation est long, 42 jours, c’est-à-dire que pendant cette durée, la plante produit des feuilles sans que par ailleurs d’autres entrent en sénescence. C’est donc le partenaire idéal pour constituer des stocks sur pied longtemps et de qualité.
Le trèfle blanc est classé en trois catégories : nain, intermédiaire et géant (ladino). Un second critère est l’agressivité, il s’agit de l’aptitude du trèfle à dominer son environnement. Le choix variétal est important. Si les graminées qui l’accompagnent ont une bonne pousse estivale, il faudra privilégier des trèfles géants et agressifs. De même, si la conduite azotée est soutenue, ce qui favorise les graminées, il faudra choisir des trèfles géants agressifs. A l’inverse, en système peu azoté ou bio, il faudra choisir des trèfles blancs nains pour éviter qu’ils ne surdominent les graminées. En cas d’usage avec uniquement du ray-grass anglais, celui-ci étant pénalisé par la chaleur, il faudra aussi choisir des espèces peu ou moyennement agressives.
Lorsque le trèfle est absent de la prairie, il est possible de le sursemer, mais il faut d’abord rechercher et résoudre la cause de son absence. 3 à 5 kg de semences sont suffisants, puis le trèfle partira à la conquête de la parcelle. Le trèfle exige une bonne fertilité en phosphore et potasse et valorise bien les effluents d’élevage.
A noter également que les trèfles géants produisent moins de stolons, et pour cette raison, on mélange souvent 2 types : nain et moyen ou moyen et géant.
Quelques variétés peuvent être constituants de mélange fauche, mais c’est surtout l’aspect moteur de la végétation qu’il faut retenir.
Il peut y avoir d’autres usages que fourrager : plantes compagnes, plantes de précédent à une culture bio ou encore enherbement de vignes et vergers.
Critères de choix des variétés :
- Type botanique
- Niveau d’agressivité
- Date de départ en végétation
- Vigueur sortie hiver
- Pérennité
- Productivité
- Taille des feuilles
- Intensité de la floraison